Maladie de Parkinson
Sébastien EGRET
Technique Alexander®
Rééducation du comportement postural
L'apprentissage d'une meilleure utilisation du corps au quotidien
À Crolles, à Theys ou en ligne (visioconférence)
☎ 06 42 13 45 45
✉️ sebastienegret@yahoo.fr
La Technique Alexander aide les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
"La seule thérapie complémentaire recommandée par l'institut national britannique pour la santé (NICE) est la Technique Alexander afin d'aider les personnes atteintes de la maladie de Parkinson dans leurs mouvements quotidiens." Citation des recommandations émises par la fondation britannique Parkinson's UK. Parkinson' UK est la fondation qui finance le plus la recherche pour la maladie de Parkinson au Royaume-Uni. De plus, elle soutient les personnes souffrant de la maladie de Parkinson et les aidants.
Ces recommandations se basent notamment sur les résultats d'une étude publiée en 2002 attestant des bénéfices de la Technique Alexander pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Cette étude est résumée ci-dessous.
La Technique Alexander et les outils qu’elle propose ne sont pas de nature médicale. Ils ne peuvent en aucun cas se substituer à un avis médical.
Bénéfices apportés par la Technique Alexander aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson
La technique Alexander permet aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson d'apprendre des outils qui permettent :
de rendre leurs activités quotidiennes plus aisées
d'avoir plus d'équilibre et donc de réduire le risque de chute
de se mouvoir plus facilement
d'avoir moins de raideurs, de douleurs
d'avoir moins de tremblements
d'avoir plus le contrôle de leur corps
de mieux respirer
d'avoir une meilleure digestion
d'améliorer la marche
d'améliorer l'élocution
de faciliter l'écriture, l'usage de l'ordinateur, de la tablette, du portable
de pouvoir plus facilement sortir du blocage (freezing)
d'être moins stressées, moins déprimées, plus confiantes
d'être moins fatiguées
La base du travail proposé par la Technique Alexander est l'apprentissage d'outils pour prévenir le raccourcissement chronique du cou. Pour plus d'informations générales sur la Technique Alexander et ses outils voir les pages accueil, principes, pourquoi et déroulement des cours
Recommandations de NICE (rebaptisée National Institute for Health and Care Excellence)
L'institut national britannique pour la santé et le soin "National Institute for Health and Care Excellence" (NICE) est une organisation liée au gouvernement britannique qui publie des instructions concernant les meilleures pratiques de gestion de différentes affections (comme la maladie de Parkinson). Ses instructions sont basées sur des études testant l'efficacité des traitements et des méthodes complémentaires. Le système de santé publique britannique se sert des instructions de cet institut. Les dernières recommandations de NICE pour la maladie de Parkinson datent de juillet 2017 (NG71). Pour la gestion non-pharmacologique de la maladie de Parkinson, il est indiqué :
- au paragraphe 1.7.4 des instructions à destination des professionnels de la santé : "Envisagez la Technique Alexander pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui ont des problèmes d'équilibre et de fonctionnement moteur". Texte original : "Consider the Alexander Technique for people with Parkinson's disease who are experiencing balance or motor function problems",
- dans les informations pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson : "Vous pourrez être dirigés vers une thérapie appelée la Technique Alexander si vous avez des problèmes moteurs et des problèmes d'équilibre". Texte original : "You may be referred for a therapy called the Alexander Technique if you have problems with movement and balance".
Etude britannique de 2002 testant l'efficacité de la Technique Alexander sur les symptômes de la maladie de Parkinson
Une étude1 scientifique britannique publiée dans Clinical Rehabilitation en 2002 a montré que la Technique Alexander aide les personnes à apprendre à gérer les symptômes de la maladie de Parkinson. 93 personnes atteintes de la maladie de Parkinson et ayant un traitement médicamenteux pour cette maladie ont participé à l'étude et ont été divisées en trois groupes:
- un premier groupe de référence où les personnes n'ont ni eu de cours de Technique Alexander ni de séances de massage thérapeutique.
- un deuxième groupe où les personnes ont eu 24 cours individuels de Technique Alexander (2 cours par semaine sur 12 semaines, un cours durant 40 minutes).
- un troisième groupe où les personnes ont eu 24 séances de massage thérapeutique. Ce groupe a servi de référence pour mesurer l'impact du contact manuel.
Des évaluations on été faites avant et après intervention (après 12 semaines) puis 6 mois après les 12 semaines d'intervention. Les résultats significatifs sont indiqués ci-dessous :
1. Évaluation avec l’échelle d'invalidité sur 25 activités quotidiennes (SPDDS, Self-assessment Parkinson’s Disease Disability Scale)
Juste après les cours de Technique Alexander, les personnes du deuxième groupe avaient significativement moins de difficultés que le premier groupe pour réaliser leurs activités quotidiennes aux meilleurs de la journée et ENCORE MOINS DE DIFFICULTÉS AUX PIRES MOMENTS DE LA JOURNÉE. Ceci était encore le cas après 6 mois (voir le diagramme 1 ci-dessous).
Les personnes du second groupe (Technique Alexander) avaient très significativement moins de difficultés que le troisième groupe (massage) pour réaliser leurs activités quotidiennes au pires moments de la journée 6 mois après l'intervention.
Après intervention, il n'y avait pas de différence significative entre le premier groupe (référence) et le troisième groupe ayant eu des séances de massage.
Diagramme 1
2. Évaluation sur questionnaire (avec questions ouvertes)
Les personnes du deuxième groupe (Technique Alexander) ont rapporté certains bénéfices exposés ci-dessous:
3. Évaluation de l'état dépressif (Inventaire de dépression de Beck)
L'état de dépression de chaque personne a été évalué. Les personnes du deuxième groupe (Technique Alexander) étaient significativement moins déprimées juste après intervention par rapport au premier groupe (référence).
4. Évaluation du sentiment de soi (Attitude to self scale)
Il s'agit d'une évaluation où chaque personne décrit sa sensation selon une échelle de 0 à 6 entre tendu et relaxé, entre en insécurité ou confiant, etc. 6 mois après intervention, le deuxième groupe (Technique Alexander) avait un score significativement meilleur que les 2 autres groupes.
5. Changements dans le traitement médicamenteux
Un résultat très significatif apparaît dans l'analyse du changement du traitement médicamenteux pour chaque personne. Plus de personnes ont changé leur traitement médicamenteux (pour diminuer les symptômes de la maladie et les effets secondaires) dans le premier et le troisième groupe, que dans le deuxième groupe ayant reçu des cours de Technique Alexander (voir diagramme 2 ci-dessous). En parallèle, il a été noté que les personnes du deuxième groupe (Technique Alexander) qui n'ont pas changé de traitement médicamenteux avaient moins de signes d'intensification de leurs symptômes ce qui écarte l'hypothèse que les participants du deuxième groupe aurait pu refréner un changement médicamenteux par "loyauté".
Diagramme 2
Témoignage de Daniel (70 ans) :
« La Technique Alexander m'a permis de me lever d'une chaise ou de m'asseoir sans forcer, de garder la tête en avant du corps pour marcher, de laisser les bras en direction du sol et légèrement en avant, de laisser la colonne vertébrale se dégager pour permettre au pieds de marcher en ligne droite. »
1 : Randomised controlled trial of the Alexander Technique for idiopathic Parkinson's disease, Chloe Stallibrass, Peta Sissons, Colin Chalmers, Clinical Rehabilitation 2002 16: 685-708