Maux de dos, de cou, etc.

Sébastien EGRET

Technique Alexander®

Rééducation du comportement postural

L'apprentissage d'une meilleure utilisation du corps au quotidien

À Crolles, à Theys ou  en ligne (visioconférence)

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Les maux chroniques de dos, de cou, de tête , d'épaule, de hanche, de genou, les tendinites,... appelés Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) sont générés par plusieurs facteurs. Le comportement postural est un facteur significatif.

Selon plusieurs études scientifiques présentées ci-dessous, la Technique Alexander apporte une amélioration durable aux personnes souffrant de maux de dos, de cou et de genou. Cette amélioration est corrélée à une augmentation de la capacité de la personne (auto-efficacité) à pouvoir diminuer ses douleurs grâce aux moyens appris pendant les cours  de Technique Alexander et ainsi à diminuer la prise de médicaments. Les coûts associés à la prise en charge des troubles peuvent ainsi être diminués. Ceci fait de la Technique Alexander une méthode rentable pour la gestion des douleurs musculo-squelettiques. 

La Technique Alexander et les outils qu’elle propose ne sont pas de nature médicale. Ils ne peuvent en aucun cas se substituer à un avis médical.

Troubles musculo-squelettiques chroniques, l'importance de changer son comportement

Les maux musculo-squelettiques chroniques (dos, cou, épaule, tête, tendinites, etc) sont en partie causés par à un comportement postural inapproprié ou renforcés par ce dernier si l'origine est pathologique ou accidentelle. Il est impossible de changer ce comportement sans que la personne concernée soit active dans ce processus. La personne doit pouvoir s'investir dans une démarche d'apprentissage pour changer l'usage qu'elle fait d'elle-même au quotidien.  Il est également nécessaire de pouvoir accueillir une  manière de s'utiliser différente de son habitude et de ce vers quoi nos sensations et croyances nous amènent. Une de ces croyances peut être de penser que pour être droit il faut se tenir en raccourcissant son dos et en tirant les épaules vers l'arrière. On se rend compte qu'essayer de se tenir droit n'est pas soutenable sur le long terme et ne fait pas disparaître la douleur. Il est également nécessaire d'abandonner la croyance que le problème peut être traité de manière durable  en faisant des exercices accomplis selon notre manière habituelle de nous utiliser, cause de la douleur. Une amélioration du comportement postural survient en défaisant ce que nous faisons par habitude dans notre quotidien qui génère une compression permanente et amène la douleur. Une remise en cause de nos croyances et de nos modèles est donc nécessaire pour être "droit" sans effort. 

F. M. Alexander fait référence à une personne souffrant de maux de dos avec laquelle il a travaillé dans son troisième livre intitulé L'usage de soi (The use of the self ). Il insiste sur le fait que l'exécution d'exercices de gymnastique corrective effectués avec une mauvaise utilisation du corps, c'est-à-dire un comportement postural inapproprié, sont néfastes. Voici ce qu'il écrit à ce sujet :

"Cette personne souffrait de douleurs aiguës dans le bas du dos en particulier lorsqu'il marchait...Il avait des exercices de gymnastique corrective à faire ainsi qu'une ceinture abdominale à porter...Lorsqu'il vint me voir [à Londres] , je lui demandai qu'il exécute devant moi les exercices qu'il avait à faire. Alors que je le regardai les faire, il m'apparut évident que sa mauvaise manière habituelle de s'utiliser avait été renforcée dans la pratique de ces exercices. Il se tendait de manière exagérée pour les actes les plus simples. Lorsqu'il marchait cette tension s'accroissait tellement que même marcher sur une courte distance lui causait une douleur intense. J'en conclus que cette personne pouvait bénéficier de mon travail...Je lui donnai les directions d'un nouvel usage de lui-même qui enlèverait la pression et le stress exercés sur les articulations du bas de la colonne. Cette pression était responsable de la douleur et avait été aggravée par la pratique des exercices [selon son usage habituel]. Après quelques jours de leçons, la personne ressentit un apaisement, et décida bientôt qu'il pouvait se passer de sa ceinture abdominale. A la fin de la deuxième semaine de leçons, il pouvait faire de courtes promenades sans avoir mal. Après 8 semaines de cours, son médecin référent et moi, avons jugé qu'il était suffisamment rétabli pour rentrer aux Etats Unis [son lieu de résidence]".

Etudes scientifiques sur la Technique Alexander pour les personnes souffrant de maux de dos

Une étude britannique [1] parue dans le British Medical Journal en 2008 a montré que les cours de Technique Alexander apportent une amélioration durable aux personnes souffrant de douleurs chroniques lombaires.

579 personnes ont participé à cette étude et ont été réparties en 4 groupes de taille identique :

La moitié de chaque groupe a reçu de la part d'un médecin une prescription d'exercices à faire (de la marche principalement) et des conseils de la part d'une infirmière.

Les 2 indicateurs suivants ont été choisis pour mesurer les effets des interventions :

Des mesures ont été faites 3 mois et 1 an après intervention.

Le massage a un effet bénéfique mais cet effet décroit avec le temps. 24 séances de Technique Alexander ont un effet bénéfique et cet effet augmente avec le temps (voir les 2 diagrammes ci-dessus).

Dans cette étude, la prescription d'exercice (de la marche principalement) a eu un effet positif et significatif sur les personnes après 3 mois et 1 an, mais le résultat reste inférieur à ce qu'apporte 24 cours de Technique Alexander. La prescription d'exercice conjuguée avec les 24 cours de Technique Alexander n'apporte pas d'effet significatif par rapport aux 24 cours de Technique Alexander seuls. 

Une autre étude [2] a été réalisée avec une femme de 49 ans souffrant de douleurs idiopathiques quotidiennes dans la zone sacro-lombaire depuis 25 ans. Cette neuroscientifique passait la plupart de son temps assise devant l'ordinateur et à donner des conférences. Le fait de rester plus de 30 minutes debout intensifiait ses douleurs. Elle avait pris l'habitude de marcher pour faire passer la douleur. Et lorsque la douleur était trop intense (au moins une fois par semaine), elle devait s'allonger et faire une flexion des hanches pour apaiser la douleur.

Cette personne a pris 20 cours de Technique Alexander, une fois par semaine, pendant 6 mois. Après les cours de Technique Alexander, la courbure latérale de sa colonne au niveau de la 3ème lombaire, dans la région qui lui faisait mal, a été annulée. La courbure du cou et l'obliquité du bassin ont été diminuées.  Des mesures ont mis en évidence que sa réponse posturale automatique a des translations générés par une plateforme était meilleure. Elle était également plus stable en équilibre sur une jambe. Après les cours, elle n'avait plus mal qu'1 ou 2 jours par mois alors qu'elle avait mal tous les jours auparavant, et lorsque cela arrivait, cela ne nécessitait plus qu'elle s’allongeât comme avant. Elle pouvait rester debout pendant plusieurs heures sans avoir mal.

Travail sur l'allongement du dos - Sébastien Egret - Technique Alexander - Crolles - Theys - visio ou présentiel

L'emploi de la Technique Alexander dans une clinique multidisciplinaire de traitement de la douleur chronique a été évalué par une autre étude britannique [3]. Cette étude non randomisée sans groupe de contrôle parue dans journal BMC Health Services Research en 2015 suggère que les cours de Technique Alexander pourraient apporter une amélioration durable aux personnes souffrant de maux de dos chroniques ou récurrents et dont l'état n'est pas amélioré par le traitement conventionnel. Ces résultats préliminaires doivent être confirmés par de nouvelles études randomisées avec groupe de contrôle. 

43 personnes souffrant de maux de dos chroniques ou récurrents ont participé à l'étude. Chaque personne a eu 6 cours de Technique Alexander, à raison d'un cours par semaine pendant 6 semaines, chaque cours durant 40 à 45 minutes.  Les indicateurs résultant de réponses fournies par les participants à des questionnaires ont été choisis pour mesurer les changements. Les participants ont rempli 3 questionnaires avant intervention, après 6 semaines et après 3 mois :

Des données qualitatives (opinion sur l'étude) ont été également collectées auprès des patients, des professionnels de santé et des professeurs de Technique Alexander. 

Une diminution de la sévérité de la douleur et de son interférence avec les activités quotidiennes a été enregistrée en moyenne après 6 semaines et maintenue après 3 mois. Les personnes qui prenaient des médicaments au début de l'étude ont soit stoppé la prise de médicament ou réduit les doses. Mais le résultat le plus frappant a été que les patients ont rapporté qu'ils avaient changé leur relation à la douleur et leur façon de la gérer grâce aux cours de Technique Alexander. Certaines personnes n'ont pas senti de réduction dans leurs douleurs mais ont rapporté une réduction des doses de médicaments et donc une diminution des coûts. Selon un médecin référent, cela signifie que c'est un succès car généralement les patients n'éliminent pas leur douleur avec les traitements administrés dans la clinique, mais ils trouvent des manières plus efficaces pour gérer la douleur.

Les coûts estimés pour la sécurité sociale dues au traitement de la douleur ont également diminué du début à la fin de l'étude ce qui suggère que l'emploi de la Technique Alexander peut permettre de faire des économies.

Etude scientifique sur la Technique Alexander pour les personnes souffrant de maux de cou (cervicalgies)

Une étude britannique [4] parue dans le journal Annals of Internal Medecine en 2015 a montré que les cours de Technique Alexander apportent une amélioration durable aux personnes souffrant de cervicalgies chroniques.

Les personnes recrutées pour cette étude souffraient de maux de cou depuis plus de trois mois et avaient un score de plus de 28% au questionnaire de Northwick Park pour les douleurs de cou et les incapacités associées.

Les indicateurs suivants ont été utilisés pour mesurer l'effet de l'intervention : 

Les séances de Technique Alexander ont diminué de 31 % la sévérité des douleurs (premier indicateur) par rapport au groupe qui a seulement reçu le traitement normal. En même temps la mesure d'auto-efficacité des personnes a augmenté de manière significative pour les personnes ayant eu des cours de Technique Alexander (voir le diagramme ci-dessous). 

A noter que les participants ayant eu des cours de Technique Alexander ont rapporté qu'ils s'étaient remis à faire de l'exercice (ce qui n'est pas le cas des personnes appartenant au groupe de contrôle). Cette observation fournit une hypothèse pour expliquer pourquoi dans l'étude précédente sur les personnes souffrant de lombalgies [1], la prescription de marcher n'a pas d'effet pour le groupe ayant eu 24 cours de Technique Alexander : les cours de Technique Alexander amèneraient l'envie de refaire de l'exercice ce qui rendrait sa prescription inutile.

Etude exploratoire de l'efficacité de la Technique Alexander sur l'ostéo-arthrose du genou

21 personnes souffrant d'ostéo-arthrose du genou ont participé à cette étude [5]. Les participants ont reçu 20 cours de Technique Alexander. L'intervention s'est déroulée pendant 12 semaines selon le protocole suivant : 2 cours par semaines pendant 8 semaines et 1 cours par semaine pendant 4 semaines. 

Les données cliniques suivantes ont été collectés :


Après intervention, les scores sur le questionnaire WOMAC ont été en moyenne réduits de 56 % pour les scores concernant la douleur et de 54% pour l'ensemble des scores (réduction statistiquement significative p<0,01). 12 mois après intervention cette réduction a été maintenue (54 % pour la douleur, 43% pour l'ensemble des scores avec p<0.01). Cette étude était sans groupe de contrôle. Néanmoins on sait que les études contrôlées randomisées de grande échelle [6] montrent en moyenne une réduction de 15%  sur le score moyen au questionnaire WOMAC avec un traitement normal et 25% avec une intervention proposant des exercices. Les résultats obtenus avec les cours de Technique Alexander sont supérieurs.

Sur 15 personnes prenant des analgésiques, 10 personnes ont réduit ou stoppé la prise d'analgésiques. Les 5 autres personnes n'ont pas augmenté les doses. Par ailleurs, les autres douleurs musculo-squelettiques (épaule, hanche, cou, bas du dos) dont souffraient les personnes ont diminué en plus de celle au genou. 

Les mesures biomécaniques effectuées pendant cette étude ne montrent pas un accroissement de la force musculaire chez les personnes ayant suivi des cours de Technique Alexander. Ceci montre qu'un renforcement musculaire n'est pas nécessaire pour gérer ses troubles. Par contre, les mesures biomécaniques montrent une diminution significative de la co-contraction médiale des muscles de la cuisse ce qui signifie une diminution de la charge en compression au niveau de l'articulation.

Quelques témoignages de personnes ayant pris des cours de Technique Alexander

« J’ai suivi 10 cours de méthode Alexander qui m’ont permis de me rendre compte que se tenir droite était à l’opposé de mes certitudes ! Cette méthode à laquelle je pense très souvent m’apporte du bien-être tant dans la vie quotidienne que dans la pratique de mon instrument, le piano, et dans la pratique du taï-chi. J’ai depuis moins de douleurs ( pratiquement plus du dos ) et lorsque je commence à ne plus penser à ce que j’ai appris ( ce qui arrive malgré tout souvent ! ) une petite voix me dit de corriger immédiatement ma posture ! Je recommande vivement cette méthode à mon entourage. »

« La Technique Alexander n'est pas une solution miracle. On accomplit un changement dans sa façon de vivre, c'est comme cela que je vois les choses, cette technique nous y aide. »

« Les cours m'ont aidé à respirer à travers la douleur, j'ai tendance à me figer avec la douleur, je m'arrête à l'intérieur et j'ai appris à continuer à  respirer dans la douleur. »

« Ce qui a beaucoup changé avec les cours, c'est ma relation à la douleur et la reconnaissance que lorsqu'elle est là, j'ai le choix de continuer à avoir mal ou je peux me laisser respirer et me relaxer et la laisser partir et bien souvent c'est ce qui fait la différence. »

« Je gère beaucoup mieux la douleur maintenant. Avec les outils qui m'ont été donnés, je me sens plus capable d'améliorer mon état. »

« Je me suis vraiment senti confortable après les cours...C'est comme si je marchais sur l'air, c'était fantastique. Je me sentais plus grand et tranquille à l'intérieur, mon attention n'était pas accaparée par la douleur. »

(1) Little P,  Lewith G,  Webley F, Evans M, Beattie A, Middleton K, Barnett J, Ballard K, Oxford F, Smith P,  Yardley L, Hollinghurst S, Shar D. Randomised controlled trial of Alexander Technique lessons, exercise, and massage (ATEAM) for chronic and recurrent back pain, BMJ 2008 ; 337:a884 doi:10.1136/bmj.a884

(2) Cacciatore TW, Horak FB, Henry SM. Improvement in automatic postural coordination following alexander technique lessons in a person with low back pain. Phys Ther. 2005 ; 85(6): 565-78.

(3) McClean S, Brilleman S, Wye L. What is the perceived impact of Alexander technique lessons on health status, costs and pain management in the real life setting of an English hospital? The results of a mixed methods evaluation of an Alexander technique service for those with chronic back pain, BMC Health Serv Res. 2015 Jul 28;15:293. doi: 10.1186/s12913-015-0966-1.

(4) MacPherson H, Tilbrook H, Richmond S, Woodman J, Ballard K, Atkin K, Bland M, Eldred J, Essex H, Hewitt C, Hopton A, Keding A, Lansdown H, Parrott S, Torgerson D, Wenham A, Watt I. Alexander Technique Lessons or Acupuncture Sessions for Persons With Chronic Neck Pain: A Randomized Trial. Ann Intern Med. 2015 Nov 3;163(9):653-62. doi: 10.7326/M15-0667.

(5) Preece SJ, Jones RK, Brown CA, Cacciatore TW, Jones AK. Reductions in co-contraction following neuromuscular re-education in people with knee osteoarthritis. BMC Musculoskelet Disord. 2016 Aug 27;17(1):372. doi: 10.1186/s12891-016-1209-2.

(6) Hurley MV, Walsh NE, Mitchell H, Nicholas J, Patel A. Long-term outcomes and costs of an integrated rehabilitation program for chronic knee pain: A pragmatic, cluster randomized, controlled trial. Arthritis Care Res. 2012;64(2):238–47.